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Vieillir pauvre, durablement….

La part croissante des + de 65 ans de la population mondiale va causer de graves problèmes financiers mais aussi sociaux. Selon les démographes, la proportion des + de 65 ans  dans le monde, va passer de 7,6% à, 9,3 % à l’horizon 2020.

Dans de nombreux pays du Sud où le phénomène  démarre  tout juste, le même doublement se fera de manière accélérée, en 25 ans en Chine, en 24 ans au Brésil, en 17 ans en Syrie!

« Dans les pays du Sud, la solidarité familiale s’érode sans que les systèmes de retraites (quand ils existent) ne soient prêt à prendre le relais s’alarme Gilles Pison (directeur recherches INED). Le risque pour que les adultes finissent leurs vies dans la misère est réel ». (Mensuel Enjeux les Echos du 01/01/10)

En France, où nous en sommes encore loin, mais vieillir dans la pauvreté est l’épouvantail qui hante les esprits des « seniors » qui sont majoritairement au  chômage, en fin de vie professionnelle. 40 % des gens qui liquident leurs retraites, actuellement sont rémunérés par l’assurance chômage. Notamment, les chômeurs de + de 58 ans qui ne vont pas être comblés par le recul de l’âge de la retraite…

Aujourd’hui, un tiers d’entr’eux touchent moins de 450 € /mois d’allocations chômage (étude Ministère du travail). Ils devront attendre encore plus pour toucher une retraite entière.

Pourtant les réformes se sont succédées ces dernières années. Alors, qu’est ce que serait une reforme des retraites, « durable?  » Qui permettrait de vieillir « durablement », avec un revenu décent… Pierre Concialdi, économiste à l’IRES et membre d’ATTAC, propose dans son dernier ouvrage: Retraites, en finir avec le catastrophisme : des idées neuves contre un déclin programmé- d’articuler la question des retraites avec les questions plus globales de la solidarité et du mode de croissance.

Dénonçant les discours catastrophistes, l’ouvrage pointe tout d’abord les nombreuses bonnes nouvelles, trop souvent occultées : le dynamisme démographique de la France et la hausse de la productivité, notamment.

EthiCum ne « fait pas de politique » mais l’éthique selon Ethicum allant de l’individu au collectif, le débat est ouvert sur la question de savoir comment concilier les aspirations individuelles légitimes de bénéficier d’une retraite « durable » après avoir eu un emploi qui ne s’interrompt que volontairement tout en faisant en sorte que l’ensemble des individus concernés puissent collectivement bénéficier des mêmes avantages de façon équitable.

Est-ce bien le débat auquel nous assistons en ce moment ?

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